mercredi 28 septembre 2016

Partage d'enthousiasme !

Envie depuis un moment vraiment de communiquer le bonheur de scruter chaque jour la différence et de l'apprécier malgré tous les inconforts de cette dernière parfois....
Se faire arrêter tous les jours par les militaires...oui mais les faire rire pour transformer ce moment inconfortable en anecdote...
Supporter la suspicion de la caissière de supermarché qui toise tes papiers français....et gagner sa confiance...
Je ne sais pas comment vous dire mais ici, tout est tellement différent de chez nous qu'il est terriblement excitant presque de se faire violence pour se fondre, apprendre... On se régale véritablement de toutes ces rencontres. Les gabonais peuvent être très fermés, à la limite du désagréable et à la fois, des gens super attachants. Dans la rue : "eh mama ! Bonjour, comment tu vas ? Les enfants, ça va ? La santé ça va ?" . En France, on changerait de trottoir, ici...on répond, on sourit, on échange !
Nous vivons des moments extras avec les locaux. Ma ménagère Aïcha, adorable et heureuse de partager,  nous a emmenées ma collègue et moi au marché local de Mont-Bouët. J'aurais voulu prendre des photos mais je n'ose pas, par respect pour eux, une vidéo pour les sons... Je vous laisse à vos recherches sur internet... Marché qui respire le coeur de l'Afrique noire. D'ailleurs, les blancs s'y font rares ! Je n'en ai pas vus à vrai dire ! Ca bouge, ça crie...les hommes passent à toute vitesse avec des brouettes en criant "eh mama !" pour que l'on se pousse ! Des souks, des allées blindées et surtout...rien de touristique. Ce sont des locaux. Là aussi, il faut se fondre, répondre aux sollicitations, avec le sourire, la même énergie que celle qu'ils déploient eux et il se passe quelque chose... Au risque de paraître fleur bleue, je voudrais dire que le fait d'être en terre étrangère nous fait ouvrir les yeux, bien sûr, mais si l'on veut partager et en faire quelque chose, il faut ouvrir vraiment son coeur...  et ça, c'est une expérience formidable... Je me régale, tu te régales, il se régale...nous nous REGALONS !!!
Allez, cadeau : photo de mon gardien, Hassami, gentil, adorable, ....qui nous facilite la vie autant qu'on essaye de faciliter la sienne...
Il en faut peu pour être heureux...la la la la la la .....
mag

Pas de charges à la française ici !!!

Alors... cette photo est un clin d'oeil aux propos de Noé sur "on refait le match !"...le parasol...le plombier ... Ici photo volée de notre garagiste !!! Faut juste savoir que sous le parasol violet dans le quartier haut de Gué-Gué, il y a un type qui répare tes voitures !! On adooooore !!!!

16h ....chaud !!

Mes loulous à la sortie du lycée français. Zont l'air malheureux hein !!

Ambiance à LBV ! Carrefour où je me fais arrêter tous les jours pour contrôle militaire ou gendarmerie !!!! Ca ne me stresse même plus ! J'arrive même à faire de l'humour à chaque fois et ils me laissent passer !!!



samedi 24 septembre 2016

C'est la rubrique catho !! Laïcité oblige !

Rassurant, sauf que....il n'y a que 19 places !!!!!!!!

match du vendredi 23 septembre

  • Noé : "Moi je me sens bien ici en fait."
"Je ne regrette pas du tout le collège. Le lycée, c'est top, on n'est pas dans une cour, on est dans un parc. On se croirait à l'hôtel dans la verdure...! "
 "J'ai peur de ne pas pouvoir retourner au lycée lundi."
 "Dans trois ans, on est bien d'accord que je ne pourrai pas faire mes études au Gabon. Je devrai rentrer en france. Bon, sinon, je ne fais pas d'études, je m'achète un parasol, je l'installe en bord de route et je fais plombier !"

  •  Gabin : "Il fait chaud "!!!
 "Moi aussi en fait je me sens bien dans ce pays"."Moi, je ne vois pas le positif là où il est, je le vois partout !"

  •  Yaël : "moi, ce qui me fait peur, c'est les résultats des élections. J'ai peur que ça éclate."
 "Ce que je trouve bizarre dans ce pays, c'est qu'ils se battent pour être présidents alors qu'en France, c'est juste un vote !"
"La chaleur, ça fait tomber les dents !!!"
La preuve en image !!



C'est quoi "on refait le match"?

Tous les vendredis soirs, c'est l'AG familiale !!
Autour d'une bière, d'un soda ou d'un verre de vin, on discute ensemble de nos émotions, nos ressentis, nos joies et nos angoisses...Paroles d'adultes...paroles d'enfants...

mardi 20 septembre 2016

Ca aussi, ça se partage!


Alors dans la série "anecdotes" (je crois que je vais en faire une rubrique !) :
En voiture, l'autre jour, direction centre ville, nous longeons le bord de mer en voiture. Jude conduit et moi, je gère le plan (c'est plus simple de conduire que de lire le plan quand on connaît un peu Libreville !) .
Je lève les yeux et là, ô stupeur, le long des bâtiments administratifs (ministères, cour constitutionnelle, ambassades !), même pas le long du littoral...... un homme nu !!! Tranquille, sans provocation, en promenade, marchant d'un bon pas !! oh ! oh ! Je me suis esclaffée dans la voiture !
Jude de ne plus savoir où il devait aller et de me crier "je vais où ? je vais où ?" . Et moi ne sachant plus où donner de la tête et des yeux tellement je n'en revenais pas !!! Grosse agitation dans la voiture ! Un moment comme on les aime chez les Griffe !
Bon, la pression est retombée depuis que je sais que c'est monnaie courante ici. Triste banalisation ! En tout cas, moi je me suis régalée de ma naïveté européenne ! Bise à tous !
(PS : désolée, pas de lien photo !! )

jeudi 15 septembre 2016

Libreville retient son souffle ...

Petit point sur le "d'où qu'c'est qu'on en est à LBV ??"
La période qui vient de s'achever a été très chaotique sur le plan organisationnel. Dans notre cercle professionnel de l'Education Nationale, les profs sont arrivés au compte goutte jusqu'à cette nuit encore. Certains ont été dans l'impossibilité de rejoindre leur habitation trop proche des lieux risqués et ont été confinés à l'hôtel pendant une semaine. Dans le privé, certaines boîtes refusent ou découragent toujours  la famille à rejoindre le territoire gabonais. Beaucoup d'élèves manquent à l'appel dans les écoles mais également dans les collèges et lycées.
Les communications sont toujours très compliquées (pas de skype en ce moment, pas de sms...) et internet est systématiquement coupé à 18h... Le traitement des événements par les médias est...surprenant...
On parle donc en ce moment de calme précaire. Mais la population est sur le qui vive et on sent que tout le monde retient son souffle. La cour constitutionnelle rend les résultats de son enquête le 23 au plus tard. Des rumeurs de résultats qui tomberaient prochainement font que nous commençons tous à nous ravitailler pour ne pas manquer.
Nous les instit', nous interrogeons sur une rentrée le 21....
Petit article donc pour anticiper le fait que peut-être qu'une rupture totale de communication serait possible à nouveau, pour que les proches ne s'inquiètent pas....(même si au réveil, c'était chaud de lire tous vos messages ! encore ! encore !!).
Mag, en direct de LBV !

Et de deux !! La rentrée, c'est fait !!

Les deux grands sont rentrés respectivement hier et aujourd'hui !!
Les deux ont l'air contents. Gabin était ravi de reprendre car marre de tourner en rond. Noé est revenu ravi de l'ambiance. Enfants contents...parents aussi !  mag
Gabin, code couleur bleu de rigueur....
Pour Noé, ce sera le gris....

Ouuuuh pas stressés...pour la rentrée !!!

Bon prenons notre mal en patience ! La rentrée est reportée de jour en jour !! Noé et Gabin, respectivement lycéen et collégien( ah benh oui, les rides parentales, ça s'expliquent !)  rentrent cette semaine. Quant à Yaël, il ne rentre que le mercredi 21 septembre !!!
En attendant, nous profitons des derniers moments en famille tant que le calme s'est imposé (pour le moment...) à LBV. Nous prenons la route d'une des plages les plus proches de Libreville : Santa Clara et pouvons enfin nous baigner ! On a beaucoup pensé à vous ce jour là ! mag
Allez... haut les mains, peau de lapin, la maîtresse (ou le provi !) en maillot de bain !!

Finalement...une rentrée pour maman !

Bon, ceux et celles qui me connaissent bien ne seront pas étonnés. Certains rêveront de me passer un savon...je le sais...Je pourrais faire une liste mais je n'aurai pas cette cruauté ! 
Alors oui ! J'ai craqué. Je me remets au boulot ! Oui, oui, 15 jours de confinement dans ma prison dorée m'ont laissé croire que, certes, j'allais prendre du temps pour moi, mais que j'allais rapidement me faire .... bip ! A Libreville, on ne s'échappe pas faire du shopping l'après-midi... La lecture et l'écriture, et même la sieste, j'aurai tous mes après-midi puisque les horaires sont 7h30-12h30.
Et puis pour se créer un cercle relationnel, surtout ici...
Un poste s'est libéré en CE1 dans l'école de Yaël. Je ne voulais pas prendre un poste ailleurs pour des raisons éminemment pratiques. Par ailleurs, je tiens à rester dispo pour mes 3 loulous.
J'aurai donc Yaël en classe, ce qui ne me et ne le dérange pas.
Alors, pour le moment, c'est un peu le parcours du combattant : pas d'imprimante à la maison, pas d'internet tout le temps et il me bloque la plupart des sites de pédago, un budget photocopie peau de chagrin. Dans ma classe, pour ainsi dire, zéro fournitures !!!
Mais....une équipe pédagogique super sympa, un directeur super dispo et au premier abord, super efficace.
Les collègues sont très sympas et j'ai bien dû répertorier le mot "apéro" une bonne dizaine de fois !! C'est bon signe !!
En tout cas, on commence à voir pas mal de nouvelles têtes et c'est positif.
Allez quelques photos de mon futur univers pro... Je suis ravie !
l'école
Yaël dans son école


ma classe

encore ma classe...et celle de Yaël !


mercredi 7 septembre 2016

Le manque de Wi-Fi rend fou !

Petit hommage à ma petite Salomé qui a quitté la maison cet été en se disant qu'on était une "famille de fous" ! Je ne peux que te donner raison hélas ! Pendant notre "mise en quarantaine", il fallait bien qu'on en rit, alors on a tourné des mini-scénettes d'autodérision ! Je ne vous en livre qu'une partie...
Le manque de Wi-Fi rend fou ! 




mardi 6 septembre 2016

Retour à la communication !!!



Jeudi …
Petit texte au cœur d’un événement pour le moins troublant qu’il n’est pas possible de publier pour le moment. En effet, nous voilà un peu coupés du monde, dans l’impossibilité de rassurer nos proches : plus d’internet, réseaux sociaux coupés, téléphone hors service… Si toutefois l’envie nous prenait de nous joindre à la manifestation, on n’a même pas l’heure et l’endroit du rendez-vous ! Trêve de plaisanterie, nous suivons les informations télévisées au même titre que nos compatriotes français et découvrons les images de guérillas urbaines à Libreville, avec stupéfaction. Nous ne sortons pas de chez nous, retranchés derrière nos murs. Dans notre quartier, le calme est de mise. Quelques rires de gardiens réunis dans la rue, des cris d’enfants qui jouent au ballon envers et contre le monde qu’il tourne ou pas. Chaleur, soleil et petit vent frais, créateur d’ambiance, bruissement des feuilles…et le va et vient de ces hélicoptères de l’armée qui nous laisse penser qu’au loin, peut-être encore de l’agitation…
Nuit agitée là-bas, dans ce là-bas où nous ne nous risquons pas pour le moment. Nuit qui respire la  colère des hommes, en quête de justice.  Entre deux vagues de silence, quelques échanges de tirs … Ce n’est pas très loin cette fois… On guette les bruits, on se rendort, bercés par le ventilateur…
Le cercle amical n’est pas créé mais la solidarité est bien présente. Des appels sur portable qui passent. Les amis du Havre travaillant à Moanda…Tous les jours un coup de fil pour savoir si ça va. Les amis des  amis, qu’on n’a jamais vus, savoir si on a besoin de quelque chose… Au milieu de tout cela, du réconfort. Chouette, on n’est pas tout seuls !
On a fait les courses pour 10 jours. Oups, on en est à 8 ! On vient d’arriver …Les placards se vident ! Il faut ruser ! Pour le moment, les loulous ne manquent de rien… La suite…pâtes au thon, puis pâtes bolognaise, puis pâtes carbo. Possibilité de pâtes à la sauce tomate et même de pâtes au beurre ! C’est l’Amérique ! De toute façon, si on voulait braver les barrages et faire des courses (euh…ça ne m’a pas traversé l’esprit !), les magasins ont été pillés et sont fermés pour la plupart ! Pour l’instit’ que je suis, les exercices de confinement de 1h30 ne me stresseront plus !!
Nous attendons que l’apaisement trouve sa place dans ce petit chaos politico-social…patience…
Mag

Samedi …
Deux nuits calmes… La démocratie se mure dans le silence. La vie reprend progressivement ses droits. Je suis sortie hier pour la première fois. Jean-Luc, le proviseur et sa femme Marie-Christine sont venus me chercher pour une « course-party ». Le baroudeur Jean-Luc qui connaît Libreville comme sa poche, a trouvé une épicerie ouverte à force de sillonner les rues. Nous voilà partis ! Spectacle de désolation dans les rues où nous zigzaguons entre les restes de barrages improvisés, brûlés. Là du métal, ici des pierres… Le quartier général de l’opposant a été bombardé par hélicoptère en représailles à l’incendie de l’Assemblée Nationale. En face, un grand magasin, pillé et brûlé. Impressionnant… Quelques incendies continuent de se consumer, signe que les événements sont encore frais… Des barrages policiers jalonnent les rues. Jean-Luc nous emmène dans un dédale de rues pour parvenir à l’épicerie tant convoitée ! Les rayons sont tristement vides mais on trouve de quoi tenir.  Curieuse balade, d’autant que c’est la première fois que je vois les petites rues de LBV. On s’arrête dès qu’on voit un marchand de fruits et légumes, on s’arrête encore…celui-là vend des papayes ! La boulangerie accuse 30 mètres de queue … Aujourd’hui, quelques grandes chaînes ont ré-ouvert leurs portes. Le feu s’est embrasé aussi vite qu’il s’est éteint emportant avec lui tout de même 5 personnes, au nom de la démocratie…

Lundi 5 septembre.
Nous voilà de retour ! Les connexions Internet ont été rétablies ce matin et nous avons pu rassurer certains de nos proches par voie de mails. Ce n’est pas le cas des réseaux sociaux, au grand damne de notre fils aîné Noé, qui rêve de connexion Wi-Fi la nuit ! Ici, les esprits se calment et la vie reprend son cours. Les magasins ré-ouvrent leurs portes progressivement, la population se ré-approvisionne et la circulation se densifie … Voilà deux jours que nous avons commencé à remettre le nez dehors. Tel un chat, nous augmentons progressivement et le plus prudemment du monde, notre périmètre d’exploration ! Oh pour le moment, rien d’extraordinaire mais tout est tellement découverte ici, que cela mérite qu’on prenne le temps pour avancer. Nous déambulons dans les petites rues de LBV en voiture afin de nous créer quelques repères visuels. En effet, ici, tous les quartiers se ressemblent et l’on passe de l’un à l’autre sans réelle conscience de le faire.
Ainsi, nous sommes surtout allés à la mer ces deux derniers jours où nous nous sommes promenés le long du littoral et avons pris le temps de déguster une boisson dans un bar de bord de mer. Quel bonheur que celui de respirer le grand air ! Cela devenait vital ! 


Petite ovation pour nos enfants qui, l'espoir meurtri chaque jour au lever, de constater le silence Wi-fi, condamnés aux 4 murs de la maison, ont fait preuve, tout le long de patience et de bonne humeur. Ceci n'est pas un moindre élément au fait de traverser cette "mini-épreuve" dans la plus "positive attitude" possible ! Lecture, parties de cartes en famille, en solitaire, un coup de X-Box, un bon film, quelques éclats de rire devant la situation (on a écrit des chansons pour Ali, le Président, où on lui demande de rétablir la Wi-fi ! Gabin à la guitare, le reste de la famille en chanson ! Mémorable ! )
Bref, notre quartier Charbonnages a été très touché par les événements, le quartier général du principal opposant étant à quelques centaines de mètres de chez nous. Cependant, il a regagné en agitation positive et en sérénité. Une myriade de petites bicoques commerciales appelées "maquis" habillent le paysage urbain. Pour l’heure, tout va donc très bien pour nous. Nous apprenons, cependant, ce matin, de la bouche de notre ménagère Aïcha que d’autres quartiers, plus populaires, ont sombré dans une profonde violence. Les habitants ont été pillés par leurs propres voisins, raquétés sous la menace d’incendie de leur maison, etc…  Un commerçant malien, voulant défendre son magasin, a été tué. 8 morts… Aïcha, togolaise, semble profondément bouleversée. Elle dit n’avoir jamais connu de telles violences à Libreville. Ses parents souhaitent quitter le pays. Ici, pas question de politique…la misère a déclenché des réactions d’une ampleur sans précédent.
Eh oui, belle vérité universelle…la vue n’est jamais la même pour chaque fenêtre, selon la classe sociale occupée …On vous embrasse tous. Soyez rassurés pour nous. Merci pour tous les messages découverts ce matin qui nous ont fait du bien...   Quelques photos de ces jours-ci...
Mag

lundi 29 août 2016

Politique : élections présidentielles



Opposant principal : Jean Ping
Candidat sortant : Ali Bongo

Aujourd'hui, mardi 30, proclamation des résultats. On est toujours chez nous et Jude rentrera plus tôt du boulot. Jean Ping s'est auto-proclamé vainqueur et Ali Bongo assure de son avance irratrapable !! L'Afrique, c'est Dallas !!!!


En ce moment, période d'élections présidentielles. Contexte et population un peu tendus. Les résultats sortent officiellement demain soir. Quelques manifestations ont eu lieu et les français ont reçu ordre du consulat de rester chez eux.
Nous sommes donc prudents et restons chez nous. Des hélicoptères sillonnent le paysage sonore et visuel. Cela devrait s'apaiser assez rapidement.
 A suivre...       Mag

Faune et flore...

Notre premier ami...un petit margouillat, qui a élu domicile dans notre cour. On se voit tous les matins au café !  Mag

Notre quartier, notre rue, notre maison :


On habite dans le quartier "Charbonnages". Les routes sont goudronnées avec de larges fossés sur les côtés (saison des pluies...on en reparle dans un mois ! ). Par contre, les rues parsemées d'habitations sont des pistes rouges, où l'on roule...tranquille ! But du jeu : éviter les trous...
On y a fait une petite balade en famille Dimanche mais le quartier était déserté...cf élections présidentielles... clic ici ! 
Mag

Libreville - Premier aperçu

Libreville, c'est d'abord du bruit, du mouvement, un tourbillon incessant. Les voitures se faufilent et se signalent à coup de klaxon. C'est ensuite du monde, partout et tout le temps. On ne comprend pas d'où viennent tous ces gens et ce qu'ils font là...une petite fourmilière...Des hommes et des femmes stagnent en bordure de route, de rocade... Il nous a fallu un petit temps d'observation avant de comprendre que les taxis peuvent s'arrêter absolument partout et à tout moment, que le covoiturage demande beaucoup moins d'organisation et d'effort que chez nous et laisse place à l'improvisation totale !
C'est pour cette raison qu'ici, on roule de préférence à gauche ! A droite, trop saccadé : l'un s'arrête, l'autre redémarre ! A gauche, on est à peu près sûrs d'aller tout droit en continu.
Ensuite, quand on a pris le volant, on a cette sensation bizarre qu'on ne va jamais réussir à s'arrêter ! Où sont les places ? Les parking ? ... C'est joli ça ...Ah mais non, faut continuer ! 
Bon pour le moment, on n'est pas trop téméraire... On a repéré les grands axes...Et la première petite sortie familiale s'est effectuée en "voiture" exclusivement ! Photos volées place passager pour situer l'ambiance... Et encore, il paraît que Libreville est calme et désertée en ce moment. Double raison à cela : l'école n'a pas repris et ce sont...les élections présidentielles...
Jude a conduit (pas folle la guêpe ! Mais j'ai quand même tenu la carte ! Je me suis contentée pour le moment de terminer le trajet au sein de notre quartier : les charbonnages.)
Alors petit aperçu de la ville et surtout du grand boulevard maritime...plutôt calme ici...
cliquez ici
Mag


samedi 27 août 2016

Un peu de Géographie et de découverte

Bonjour à tous,
Revenons un peu sur le voyage au sens propre du terme, celui qui consiste à partir d'un point A vers un point B.
Alors pour ceux qui ne le sauraient pas (dont moi) la distance à vol d'avion entre Paris (Charles de Gaulle) et Libreville est de... 5562 km (c'est ce que dit l'écran qui nous a accompagné dans l'avion qui nous a amené). Les Toulousains, les Aveyronnais, les Tarnais, les Champenois, les Nordistes ou les Normands  y rajouteront les km qui manquent !

Petite mention spéciale au personnel d'Air France qui malgré le zèle de certains de nos proches n'a pas besoin de forcer le trait pour être d'une sympathie et d'une remarquable disponibilité.
Après 6h40 de vol  où nous avons pu admirer la beauté des paysages algériens, l'immensité du Sahara, la forêt équatoriale et le stade de la future Coupe d'Afrique des nations de foot (les adeptes du debriefing du lundi matin apprécieront), nous voila posés sur le tarmac gabonais. Les 1ers instants mélangent surprises, brouhahas, circulation intense, klaxons (il faudra apprendre c'est le premier outil de la conduite automobile)... un peu de stress, mais aussi beaucoup de fatigue...
Jude


              Algérie
                 Sahara
          Stade Libreville

Et encore, nous sommes rapidement accueillis (après avoir franchi la douane et le services des visas - heureusement, nous n'étions pas très nombreux) et pris en charge par le principal adjoint du lycée qui sera notre "ange gardien" durant plusieurs jours.
Découverte de la maison qui sera notre  "chez nous" pendant de longs mois et les mots d'enfants qui vont avec (3 toilettes ouah !!!!, ça change des logements de fonctions ), découverte de quelques cafards morts pendant les deux mois d'été (!), installation des moustiquaires, prise d'une douche tant attendue !

                                    























Le lendemain, après être passés par les supermarchés pour les courses (et une note un peu douloureuse - merci les effets économiques du tout import !), c'est un passage par le lycée Français Blaise Pascal. On vous laisse le soin de vous faire votre opinion, mais franchement, nous, on a trouvé ça pas mal du tout.

          Salles de classes
        Dans le lycée !
                         Le Self !!!!

Allez si vous voulez voir d'autres photos de ces 1ers jours  cliquez ici
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dimanche 21 août 2016

Avant de partir ...



A quelques heures de notre envol, une envie de poser des mots sur cette aventure qui déjà nous rassemble.
A l’heure des « au revoir », pas toujours faciles pour vous, pour nous, emprunts d’émotions, un grand merci à tous ceux qui nous entourent, nous réchauffent de leur présence et de leur beauté. Merci aussi de votre bienveillance et de votre soutien pour vous qui nous voyez déjà sur cette autre rive…
Ca y est ! Nous sommes prêts ! Bagages OK ! Des chaussures de rando aux petites sandales, du pantalon à la robe légère, … On a fait ce qu’on a pu pour imaginer ce qu’il fallait mettre dans ces valises … Comment imaginer ? Comment prévoir ?  Ah mais oui ! Parce qu’il faut qu’on vous le dise, le doute fait partie de l’aventure bien sûr, les longues discussions familiales autour d’un verre ont déjà débuté… Pas simple de quitter notre confort, notre auberge espagnole où  il est si bon de vous accueillir, de quitter momentanément nos amis… notre famille. Pas simple non plus pour nos enfants d’accepter de quitter leurs repères pour en trouver d’autres. Quelle mouche nous pique donc ?
Mais alors que nous n’avons toujours pas décollé, nous avons déjà goûté aux joies de ce défi, par le fait de le vivre d’ores et déjà  ensemble… Nos enfants forcent déjà notre admiration… en se bagarrant contre la facilité, en nous faisant confiance sur la promesse d’un enrichissement tant collectif qu’individuel.
De la difficulté de partir, de la joie de partir… Ici, pas de fuite, pas d’exil non plus, mais un partir pour mieux revenir, pour revenir autrement…fort de notre expérience, riches de multiples partages.
Partir…
Partir et découvrir un ailleurs, se régaler de paysages inconnus, de modes de vies surprenants, tout cela dusse-t-il être plus compliqué que ce que nous avons pu vivre jusqu’alors, dans notre « ici ».
Partir car l’envie d’ouverture est plus forte que la peur, s’ouvrir à l’autre, cet inconnu et nous laisser surprendre par une autre façon de vivre, de penser, de réfléchir le monde. Se laisser bousculer pour aller à la rencontre de cet autre, frère d’un autre continent.
Partir pour découvrir l’histoire et l’âme d’un peuple que nous ne connaissons qu’à travers les livres. Partir pour comprendre…
Donner, mais avoir l’humilité de prendre, nous, étrangers et d’apprendre. Se nourrir de la différence pour rencontrer l’autre, certes mais pressentir que nous partons également à la rencontre de nous-mêmes…
Certitude de revenir transformés, enrichis,…
Alors oui, nous savons qu’il y aura des moments de doute, que vous nous manquerez tous et qu’il nous faudra parfois puiser au fond de nous pour vivre cette chance avec le plus d’intensité possible. Mais nous avons déjà, nous cinq, conscience de la chance qui nous est donnée d’être unis. Si ce projet est possible, c’est aussi, qu’au-delà des angoisses propres à chacun et tout justes, normales, nous avons confiance en l’équipe que nous formons. Nous partons ENSEMBLE et cela est déjà formidable à nos yeux.
Pour l’heure, c’est l’excitation.
Et pour traduire au plus près notre pensée du moment, nous empruntons ces mots à Saint Exupéry :
« L’essentiel, nous ne savons pas le prévoir. Chacun de nous a connu les joies les plus chaudes là où rien ne les promettait ».
Nous