On a trouvé un petit coin très sympa qui est la piscine Saoti à LBV. C'est un complexe sportif avec tennis, squash, bowling, piscine 25
mètres, resto sous paillotes... musique de fond... Tout le monde se cotoie ... D'ailleurs, il y avait des femmes en maillot une pièce, des femmes en bikini et ...une femme voilée que je crois, personne n'a remarquée tant tout le monde s'en moque... à méditer ... Bref, une ambiance sans
prétention, comme on aime.
Aujourd'hui, nous y avons passé une bonne partie de la journée pour l'anniversaire de Noé et avons invité sa petite amie Romane qui est adorable. Grand moment de détente familiale à bouquiner, nager, profiter des enfants. Tout le monde était ravi... Bon anniversaire notre grand bonhomme !
quelques photos de la journée
dimanche 23 octobre 2016
samedi 22 octobre 2016
Joyeux anniversaire...
Le week-end dernier, nous sommes partis à 4 couples à la mer, située à 1/2 heure de LBV. Objectif : fêter l'anniversaire d'Enzo (copain de Gabin et fils de ma collègue Delphine)...
C'était une journée bien sympa. Simon et Nathalie, des baroudeurs connaissant bien le coin maintenant, nous ont suggéré de quitter les sentiers battus pour rejoindre une plage déserte... Nous voilà partis à trois 4x4 où nous avons vécu nos premières émotions sur la piste gabonaise !! Des montées et descentes dans la boue, quelques angoisses de rester bloqués, un arbre couché en plein milieu de la route après tout le mal qu'on s'était donné !!! On s'est bien marrés dans la voiture. Je vous laisse juge au regard des photos !
Tout ça s'est soldé par une journée au bord de l'eau, pique-nique bonne franquette, loin de l'agitation de LBV. Les garçons ont fait de la plongée au large avec Simon et ont pu observer quelques poissons et oursins ...
Bref, un petit moment bien sympa...Merci Enzo et encore bon anniversaire !! Partage... Mag
C'était une journée bien sympa. Simon et Nathalie, des baroudeurs connaissant bien le coin maintenant, nous ont suggéré de quitter les sentiers battus pour rejoindre une plage déserte... Nous voilà partis à trois 4x4 où nous avons vécu nos premières émotions sur la piste gabonaise !! Des montées et descentes dans la boue, quelques angoisses de rester bloqués, un arbre couché en plein milieu de la route après tout le mal qu'on s'était donné !!! On s'est bien marrés dans la voiture. Je vous laisse juge au regard des photos !
Tout ça s'est soldé par une journée au bord de l'eau, pique-nique bonne franquette, loin de l'agitation de LBV. Les garçons ont fait de la plongée au large avec Simon et ont pu observer quelques poissons et oursins ...
Bref, un petit moment bien sympa...Merci Enzo et encore bon anniversaire !! Partage... Mag
vendredi 21 octobre 2016
Les prix à Libreville...
Voilà un moment que je veux publier quelques détails de la vie quotidienne mais le boulot a pris le dessus...
Ici tout est très cher. La nourriture importée de France et vendue en supermarchés, nous rend fous. Le premier plein de courses effectué à Libreville nous a coûté la modique somme de 600 € !
Quelques exemples de prix pour vous donner une idée : le roquefort (15 €), le camembert (7,50 €) le fromage blanc (10 €), le nutella (10 €), yaourts dessert (15 €) ....
Depuis, nous avons évolué dans notre façon de consommer. Nous mangeons le plus local possible (légumes locaux que nous nettoyons bien au préalable). Le poisson est très bon et la viande peut se trouver à des prix corrects... Les fruits locaux sont délicieux (je suis devenue "manguo-dépendante !) et il faut s'arrêter en chemin pour acheter à la sauvette dans un petit maki...
En tout cas, il faut proscrire le tout-achat en supermarché !!
L'essence est donnée : 0.450 CFA, soit 70 centimes le litre !
Bref, cela a donné lieu à quelques casse-têtes pour rentrer dans les clous financièrement, casse-têtes que j'ai transformé en bons moments avec ma collègue Delphine, que j'adore déjà et avec qui il m'est donné de partager ces fous-rires du quotidien...On était jusqu'à peu de temps des "binômes de courses". On a tout fait ensemble. Belle rigolade quand on voit son binôme, l'air circonspect, passer 10 minutes devant le rayon haricots verts pour trouver la perle pas cher !!!
Mag
Ici tout est très cher. La nourriture importée de France et vendue en supermarchés, nous rend fous. Le premier plein de courses effectué à Libreville nous a coûté la modique somme de 600 € !
Quelques exemples de prix pour vous donner une idée : le roquefort (15 €), le camembert (7,50 €) le fromage blanc (10 €), le nutella (10 €), yaourts dessert (15 €) ....
Depuis, nous avons évolué dans notre façon de consommer. Nous mangeons le plus local possible (légumes locaux que nous nettoyons bien au préalable). Le poisson est très bon et la viande peut se trouver à des prix corrects... Les fruits locaux sont délicieux (je suis devenue "manguo-dépendante !) et il faut s'arrêter en chemin pour acheter à la sauvette dans un petit maki...
En tout cas, il faut proscrire le tout-achat en supermarché !!
L'essence est donnée : 0.450 CFA, soit 70 centimes le litre !
Bref, cela a donné lieu à quelques casse-têtes pour rentrer dans les clous financièrement, casse-têtes que j'ai transformé en bons moments avec ma collègue Delphine, que j'adore déjà et avec qui il m'est donné de partager ces fous-rires du quotidien...On était jusqu'à peu de temps des "binômes de courses". On a tout fait ensemble. Belle rigolade quand on voit son binôme, l'air circonspect, passer 10 minutes devant le rayon haricots verts pour trouver la perle pas cher !!!
Allez Delph ! Tu vas y arriver !!! |
Mag
Harcèlement...
Petite envie de râler, parfois très forte exaspération et là aussi, pas le choix, faut s'adapter !
Présence oppressante des policiers, des militaires ici à Libreville. Il y a des barrages partout et les hommes en uniforme sont présents à chaque coin de rue. On en croise par dizaines, par centaines lorsqu'on s'en va au boulot le matin...
Nous sommes perpétuellement arrêtés, plusieurs fois par jour parfois. Ils scrutent nos papiers, nos assurances, la date de validité de notre contrôle technique, de notre extincteur de voiture, la carte de séjour ...TOUT y passe. But du jeu : trouver une infraction (qu'on trouve forcément car il serait un exploit d'être en règle ici un mois après notre arrivée étant donné le temps que prend chaque démarche...) et se mettre en poche une petite amende au passage.
Nous coupons le moteur, sous une chaleur étouffante, et là, on ne sait pas combien de temps cela peut durer...5 minutes, 10 minutes, 20 minutes, ....une heure (pas fait encore !). On en sourit parfois mais il y a des jours où on pourrait laisser les nerfs lâcher !......Aaaaaah ! Surtout pas !!!! C'est là qu'on y reste une heure. Et encore une fois, on apprend beaucoup...on bout de l'intérieur... et pourtant, on arbore un sourire magnifique et une bonne humeur communicative ! "Bonjooooour monsieur !!!" (je n'exagère pas la prolongation du bonjoooour !). S'en suit une discussion sur la chaleur, lancée par l'agent, etc.... (Traduction : "J'ai chaud. J'ai soif. T'as pas un billet de 1000 ? Et je te laisse tranquille."). Il faut rire et faire rire. Il faut se plaindre et plaindre. Il faut jouer la cruche qui ne comprend pas ! (Je sais faire)... Il faut garder son calme !!!!!!
Cela donne lieu à de bons moments parfois. Si on est sympas et qu'on tombe sur des gens sympas, nous voilà à taper la causette, à échanger deux trois broutilles qui se terminent toujours par un tonitruant : "Bonne journée monsieur l'agent ! Bon courage à vous !"
Néanmoins, cela reste un aspect très désagréable de la ville actuellement où on aimerait plutôt que la vue d'un policier soit synonyme de protection ... Mag
Présence oppressante des policiers, des militaires ici à Libreville. Il y a des barrages partout et les hommes en uniforme sont présents à chaque coin de rue. On en croise par dizaines, par centaines lorsqu'on s'en va au boulot le matin...
Nous sommes perpétuellement arrêtés, plusieurs fois par jour parfois. Ils scrutent nos papiers, nos assurances, la date de validité de notre contrôle technique, de notre extincteur de voiture, la carte de séjour ...TOUT y passe. But du jeu : trouver une infraction (qu'on trouve forcément car il serait un exploit d'être en règle ici un mois après notre arrivée étant donné le temps que prend chaque démarche...) et se mettre en poche une petite amende au passage.
Nous coupons le moteur, sous une chaleur étouffante, et là, on ne sait pas combien de temps cela peut durer...5 minutes, 10 minutes, 20 minutes, ....une heure (pas fait encore !). On en sourit parfois mais il y a des jours où on pourrait laisser les nerfs lâcher !......Aaaaaah ! Surtout pas !!!! C'est là qu'on y reste une heure. Et encore une fois, on apprend beaucoup...on bout de l'intérieur... et pourtant, on arbore un sourire magnifique et une bonne humeur communicative ! "Bonjooooour monsieur !!!" (je n'exagère pas la prolongation du bonjoooour !). S'en suit une discussion sur la chaleur, lancée par l'agent, etc.... (Traduction : "J'ai chaud. J'ai soif. T'as pas un billet de 1000 ? Et je te laisse tranquille."). Il faut rire et faire rire. Il faut se plaindre et plaindre. Il faut jouer la cruche qui ne comprend pas ! (Je sais faire)... Il faut garder son calme !!!!!!
Cela donne lieu à de bons moments parfois. Si on est sympas et qu'on tombe sur des gens sympas, nous voilà à taper la causette, à échanger deux trois broutilles qui se terminent toujours par un tonitruant : "Bonne journée monsieur l'agent ! Bon courage à vous !"
Néanmoins, cela reste un aspect très désagréable de la ville actuellement où on aimerait plutôt que la vue d'un policier soit synonyme de protection ... Mag
Quand Gabon rime avec...religion (s)...
Ca y est Corinne ! Je l'ai fait ! J'ai prononcé et même écrit le mot "laïcité" dans ma classe !!
Quelle aventure !
En France, nous nous battons pour l'expression de la différence, pour des valeurs de tolérance et de compréhension de l'autre...
Ici, le transfert n'est pas simple ! Dieu est partout. Dans les paroles des enfants, en affiche à Libreville, sur des cartons placardés au mur...
Rires échangés à la caisse d'un supermarché, une dame me dit chaleureusement, en me tenant le bras, "Dieu vous bénisse" et je sais que ça veut dire beaucoup...qu'elle a passé quelques bonnes minutes avec moi et me veut du bien...
En classe, difficile de faire le distinguo entre croyance et fait historique. En vrac... "Si tu voles, tu vas au diable", "le diable existe maîtresse, je l'ai vu à la télé", "Si, c'est Dieu qui a écrit la Bible", "La Bible, c'est le livre qui nous dit ce qu'on a le droit de faire et de ne pas faire...", " ceux qui ne croient pas en Dieu maîtresse, ceux-là sont complètement bêtes ! "
Bref, une religion très évangélique, très étonnante si l'on compare cela à ce qu'on vit en France.
Ca aussi, très déroutant mais très enrichissant. Evidemment, je ne m'engage pas sur le terrain de la religion en tant que telle...mais là aussi, sur la tolérance des idées de l'autre, ...on a du boulot !!
A noter qu'ici, au Gabon, coexistent Musulmans et Chrétiens en toute paix...Ici, une église, là, une mosquée et si on n'a ni l'une, ni l'autre, on prie dans la rue, sur un coin de tapis, ....Et cela ne gêne personne, ni les croyants, ni les athées...
La religion ici est très apaisée. Les hommes qui prient dans la rue semblent être en cheminement intérieur. C'est très paradoxal car on peut observer les hommes en pleine prière et cela respire la pudeur et le respect...
Après le verbe attendre....conjuguons le verbe apprendre... Mag
Quelle aventure !
En France, nous nous battons pour l'expression de la différence, pour des valeurs de tolérance et de compréhension de l'autre...
Ici, le transfert n'est pas simple ! Dieu est partout. Dans les paroles des enfants, en affiche à Libreville, sur des cartons placardés au mur...
Rires échangés à la caisse d'un supermarché, une dame me dit chaleureusement, en me tenant le bras, "Dieu vous bénisse" et je sais que ça veut dire beaucoup...qu'elle a passé quelques bonnes minutes avec moi et me veut du bien...
En classe, difficile de faire le distinguo entre croyance et fait historique. En vrac... "Si tu voles, tu vas au diable", "le diable existe maîtresse, je l'ai vu à la télé", "Si, c'est Dieu qui a écrit la Bible", "La Bible, c'est le livre qui nous dit ce qu'on a le droit de faire et de ne pas faire...", " ceux qui ne croient pas en Dieu maîtresse, ceux-là sont complètement bêtes ! "
Bref, une religion très évangélique, très étonnante si l'on compare cela à ce qu'on vit en France.
Ca aussi, très déroutant mais très enrichissant. Evidemment, je ne m'engage pas sur le terrain de la religion en tant que telle...mais là aussi, sur la tolérance des idées de l'autre, ...on a du boulot !!
A noter qu'ici, au Gabon, coexistent Musulmans et Chrétiens en toute paix...Ici, une église, là, une mosquée et si on n'a ni l'une, ni l'autre, on prie dans la rue, sur un coin de tapis, ....Et cela ne gêne personne, ni les croyants, ni les athées...
La religion ici est très apaisée. Les hommes qui prient dans la rue semblent être en cheminement intérieur. C'est très paradoxal car on peut observer les hommes en pleine prière et cela respire la pudeur et le respect...
Après le verbe attendre....conjuguons le verbe apprendre... Mag
mercredi 28 septembre 2016
Partage d'enthousiasme !
Envie depuis un moment vraiment de communiquer le bonheur de scruter chaque jour la différence et de l'apprécier malgré tous les inconforts de cette dernière parfois....
Se faire arrêter tous les jours par les militaires...oui mais les faire rire pour transformer ce moment inconfortable en anecdote...
Supporter la suspicion de la caissière de supermarché qui toise tes papiers français....et gagner sa confiance...
Je ne sais pas comment vous dire mais ici, tout est tellement différent de chez nous qu'il est terriblement excitant presque de se faire violence pour se fondre, apprendre... On se régale véritablement de toutes ces rencontres. Les gabonais peuvent être très fermés, à la limite du désagréable et à la fois, des gens super attachants. Dans la rue : "eh mama ! Bonjour, comment tu vas ? Les enfants, ça va ? La santé ça va ?" . En France, on changerait de trottoir, ici...on répond, on sourit, on échange !
Nous vivons des moments extras avec les locaux. Ma ménagère Aïcha, adorable et heureuse de partager, nous a emmenées ma collègue et moi au marché local de Mont-Bouët. J'aurais voulu prendre des photos mais je n'ose pas, par respect pour eux, une vidéo pour les sons... Je vous laisse à vos recherches sur internet... Marché qui respire le coeur de l'Afrique noire. D'ailleurs, les blancs s'y font rares ! Je n'en ai pas vus à vrai dire ! Ca bouge, ça crie...les hommes passent à toute vitesse avec des brouettes en criant "eh mama !" pour que l'on se pousse ! Des souks, des allées blindées et surtout...rien de touristique. Ce sont des locaux. Là aussi, il faut se fondre, répondre aux sollicitations, avec le sourire, la même énergie que celle qu'ils déploient eux et il se passe quelque chose... Au risque de paraître fleur bleue, je voudrais dire que le fait d'être en terre étrangère nous fait ouvrir les yeux, bien sûr, mais si l'on veut partager et en faire quelque chose, il faut ouvrir vraiment son coeur... et ça, c'est une expérience formidable... Je me régale, tu te régales, il se régale...nous nous REGALONS !!!
Allez, cadeau : photo de mon gardien, Hassami, gentil, adorable, ....qui nous facilite la vie autant qu'on essaye de faciliter la sienne...
Il en faut peu pour être heureux...la la la la la la .....
mag
Se faire arrêter tous les jours par les militaires...oui mais les faire rire pour transformer ce moment inconfortable en anecdote...
Supporter la suspicion de la caissière de supermarché qui toise tes papiers français....et gagner sa confiance...
Je ne sais pas comment vous dire mais ici, tout est tellement différent de chez nous qu'il est terriblement excitant presque de se faire violence pour se fondre, apprendre... On se régale véritablement de toutes ces rencontres. Les gabonais peuvent être très fermés, à la limite du désagréable et à la fois, des gens super attachants. Dans la rue : "eh mama ! Bonjour, comment tu vas ? Les enfants, ça va ? La santé ça va ?" . En France, on changerait de trottoir, ici...on répond, on sourit, on échange !
Nous vivons des moments extras avec les locaux. Ma ménagère Aïcha, adorable et heureuse de partager, nous a emmenées ma collègue et moi au marché local de Mont-Bouët. J'aurais voulu prendre des photos mais je n'ose pas, par respect pour eux, une vidéo pour les sons... Je vous laisse à vos recherches sur internet... Marché qui respire le coeur de l'Afrique noire. D'ailleurs, les blancs s'y font rares ! Je n'en ai pas vus à vrai dire ! Ca bouge, ça crie...les hommes passent à toute vitesse avec des brouettes en criant "eh mama !" pour que l'on se pousse ! Des souks, des allées blindées et surtout...rien de touristique. Ce sont des locaux. Là aussi, il faut se fondre, répondre aux sollicitations, avec le sourire, la même énergie que celle qu'ils déploient eux et il se passe quelque chose... Au risque de paraître fleur bleue, je voudrais dire que le fait d'être en terre étrangère nous fait ouvrir les yeux, bien sûr, mais si l'on veut partager et en faire quelque chose, il faut ouvrir vraiment son coeur... et ça, c'est une expérience formidable... Je me régale, tu te régales, il se régale...nous nous REGALONS !!!
Allez, cadeau : photo de mon gardien, Hassami, gentil, adorable, ....qui nous facilite la vie autant qu'on essaye de faciliter la sienne...
Il en faut peu pour être heureux...la la la la la la .....
mag
Pas de charges à la française ici !!!
samedi 24 septembre 2016
match du vendredi 23 septembre
- Noé : "Moi je me sens bien ici en fait."
"Je ne regrette pas du tout le collège. Le lycée, c'est top, on n'est pas dans une cour, on est dans un parc. On se croirait à l'hôtel dans la verdure...! "
"J'ai peur de ne pas pouvoir retourner au lycée lundi.""Dans trois ans, on est bien d'accord que je ne pourrai pas faire mes études au Gabon. Je devrai rentrer en france. Bon, sinon, je ne fais pas d'études, je m'achète un parasol, je l'installe en bord de route et je fais plombier !"
- Gabin : "Il fait chaud "!!!
- Yaël : "moi, ce qui me fait peur, c'est les résultats des élections. J'ai peur que ça éclate."
"Ce que je trouve bizarre dans ce pays, c'est qu'ils se battent pour être présidents alors qu'en France, c'est juste un vote !""La chaleur, ça fait tomber les dents !!!"
La preuve en image !! |
C'est quoi "on refait le match"?
Tous les vendredis soirs, c'est l'AG familiale !!
Autour d'une bière, d'un soda ou d'un verre de vin, on discute ensemble de nos émotions, nos ressentis, nos joies et nos angoisses...Paroles d'adultes...paroles d'enfants...
Autour d'une bière, d'un soda ou d'un verre de vin, on discute ensemble de nos émotions, nos ressentis, nos joies et nos angoisses...Paroles d'adultes...paroles d'enfants...
mardi 20 septembre 2016
Ca aussi, ça se partage!
Alors dans la série "anecdotes" (je crois que je vais en faire une rubrique !) :
En voiture, l'autre jour, direction centre ville, nous longeons le bord de mer en voiture. Jude conduit et moi, je gère le plan (c'est plus simple de conduire que de lire le plan quand on connaît un peu Libreville !) .
Je lève les yeux et là, ô stupeur, le long des bâtiments administratifs (ministères, cour constitutionnelle, ambassades !), même pas le long du littoral...... un homme nu !!! Tranquille, sans provocation, en promenade, marchant d'un bon pas !! oh ! oh ! Je me suis esclaffée dans la voiture !
Jude de ne plus savoir où il devait aller et de me crier "je vais où ? je vais où ?" . Et moi ne sachant plus où donner de la tête et des yeux tellement je n'en revenais pas !!! Grosse agitation dans la voiture ! Un moment comme on les aime chez les Griffe !
Bon, la pression est retombée depuis que je sais que c'est monnaie courante ici. Triste banalisation ! En tout cas, moi je me suis régalée de ma naïveté européenne ! Bise à tous !
(PS : désolée, pas de lien photo !! )
jeudi 15 septembre 2016
Libreville retient son souffle ...
Petit point sur le "d'où qu'c'est qu'on en est à LBV ??"
La période qui vient de s'achever a été très chaotique sur le plan organisationnel. Dans notre cercle professionnel de l'Education Nationale, les profs sont arrivés au compte goutte jusqu'à cette nuit encore. Certains ont été dans l'impossibilité de rejoindre leur habitation trop proche des lieux risqués et ont été confinés à l'hôtel pendant une semaine. Dans le privé, certaines boîtes refusent ou découragent toujours la famille à rejoindre le territoire gabonais. Beaucoup d'élèves manquent à l'appel dans les écoles mais également dans les collèges et lycées.
Les communications sont toujours très compliquées (pas de skype en ce moment, pas de sms...) et internet est systématiquement coupé à 18h... Le traitement des événements par les médias est...surprenant...
On parle donc en ce moment de calme précaire. Mais la population est sur le qui vive et on sent que tout le monde retient son souffle. La cour constitutionnelle rend les résultats de son enquête le 23 au plus tard. Des rumeurs de résultats qui tomberaient prochainement font que nous commençons tous à nous ravitailler pour ne pas manquer.
Nous les instit', nous interrogeons sur une rentrée le 21....
Petit article donc pour anticiper le fait que peut-être qu'une rupture totale de communication serait possible à nouveau, pour que les proches ne s'inquiètent pas....(même si au réveil, c'était chaud de lire tous vos messages ! encore ! encore !!).
Mag, en direct de LBV !
La période qui vient de s'achever a été très chaotique sur le plan organisationnel. Dans notre cercle professionnel de l'Education Nationale, les profs sont arrivés au compte goutte jusqu'à cette nuit encore. Certains ont été dans l'impossibilité de rejoindre leur habitation trop proche des lieux risqués et ont été confinés à l'hôtel pendant une semaine. Dans le privé, certaines boîtes refusent ou découragent toujours la famille à rejoindre le territoire gabonais. Beaucoup d'élèves manquent à l'appel dans les écoles mais également dans les collèges et lycées.
Les communications sont toujours très compliquées (pas de skype en ce moment, pas de sms...) et internet est systématiquement coupé à 18h... Le traitement des événements par les médias est...surprenant...
On parle donc en ce moment de calme précaire. Mais la population est sur le qui vive et on sent que tout le monde retient son souffle. La cour constitutionnelle rend les résultats de son enquête le 23 au plus tard. Des rumeurs de résultats qui tomberaient prochainement font que nous commençons tous à nous ravitailler pour ne pas manquer.
Nous les instit', nous interrogeons sur une rentrée le 21....
Petit article donc pour anticiper le fait que peut-être qu'une rupture totale de communication serait possible à nouveau, pour que les proches ne s'inquiètent pas....(même si au réveil, c'était chaud de lire tous vos messages ! encore ! encore !!).
Mag, en direct de LBV !
Et de deux !! La rentrée, c'est fait !!
Ouuuuh pas stressés...pour la rentrée !!!
Bon prenons notre mal en patience ! La rentrée est reportée de jour en jour !! Noé et Gabin, respectivement lycéen et collégien( ah benh oui, les rides parentales, ça s'expliquent !) rentrent cette semaine. Quant à Yaël, il ne rentre que le mercredi 21 septembre !!!
En attendant, nous profitons des derniers moments en famille tant que le calme s'est imposé (pour le moment...) à LBV. Nous prenons la route d'une des plages les plus proches de Libreville : Santa Clara et pouvons enfin nous baigner ! On a beaucoup pensé à vous ce jour là ! mag
Allez... haut les mains, peau de lapin, la maîtresse (ou le provi !) en maillot de bain !!
En attendant, nous profitons des derniers moments en famille tant que le calme s'est imposé (pour le moment...) à LBV. Nous prenons la route d'une des plages les plus proches de Libreville : Santa Clara et pouvons enfin nous baigner ! On a beaucoup pensé à vous ce jour là ! mag
Allez... haut les mains, peau de lapin, la maîtresse (ou le provi !) en maillot de bain !!
Finalement...une rentrée pour maman !
Bon, ceux et celles qui me connaissent bien ne seront pas étonnés. Certains rêveront de me passer un savon...je le sais...Je pourrais faire une liste mais je n'aurai pas cette cruauté !
Alors oui ! J'ai craqué. Je me remets au boulot ! Oui, oui, 15 jours de confinement dans ma prison dorée m'ont laissé croire que, certes, j'allais prendre du temps pour moi, mais que j'allais rapidement me faire .... bip ! A Libreville, on ne s'échappe pas faire du shopping l'après-midi... La lecture et l'écriture, et même la sieste, j'aurai tous mes après-midi puisque les horaires sont 7h30-12h30.
Et puis pour se créer un cercle relationnel, surtout ici...
Un poste s'est libéré en CE1 dans l'école de Yaël. Je ne voulais pas prendre un poste ailleurs pour des raisons éminemment pratiques. Par ailleurs, je tiens à rester dispo pour mes 3 loulous.
J'aurai donc Yaël en classe, ce qui ne me et ne le dérange pas.
Alors, pour le moment, c'est un peu le parcours du combattant : pas d'imprimante à la maison, pas d'internet tout le temps et il me bloque la plupart des sites de pédago, un budget photocopie peau de chagrin. Dans ma classe, pour ainsi dire, zéro fournitures !!!
Mais....une équipe pédagogique super sympa, un directeur super dispo et au premier abord, super efficace.
Les collègues sont très sympas et j'ai bien dû répertorier le mot "apéro" une bonne dizaine de fois !! C'est bon signe !!
En tout cas, on commence à voir pas mal de nouvelles têtes et c'est positif.
Allez quelques photos de mon futur univers pro... Je suis ravie !
Alors oui ! J'ai craqué. Je me remets au boulot ! Oui, oui, 15 jours de confinement dans ma prison dorée m'ont laissé croire que, certes, j'allais prendre du temps pour moi, mais que j'allais rapidement me faire .... bip ! A Libreville, on ne s'échappe pas faire du shopping l'après-midi... La lecture et l'écriture, et même la sieste, j'aurai tous mes après-midi puisque les horaires sont 7h30-12h30.
Et puis pour se créer un cercle relationnel, surtout ici...
Un poste s'est libéré en CE1 dans l'école de Yaël. Je ne voulais pas prendre un poste ailleurs pour des raisons éminemment pratiques. Par ailleurs, je tiens à rester dispo pour mes 3 loulous.
J'aurai donc Yaël en classe, ce qui ne me et ne le dérange pas.
Alors, pour le moment, c'est un peu le parcours du combattant : pas d'imprimante à la maison, pas d'internet tout le temps et il me bloque la plupart des sites de pédago, un budget photocopie peau de chagrin. Dans ma classe, pour ainsi dire, zéro fournitures !!!
Mais....une équipe pédagogique super sympa, un directeur super dispo et au premier abord, super efficace.
Les collègues sont très sympas et j'ai bien dû répertorier le mot "apéro" une bonne dizaine de fois !! C'est bon signe !!
En tout cas, on commence à voir pas mal de nouvelles têtes et c'est positif.
Allez quelques photos de mon futur univers pro... Je suis ravie !
l'école |
Yaël dans son école |
ma classe |
encore ma classe...et celle de Yaël ! |
mercredi 7 septembre 2016
Le manque de Wi-Fi rend fou !
Petit hommage à ma petite Salomé qui a quitté la maison cet été en se disant qu'on était une "famille de fous" ! Je ne peux que te donner raison hélas ! Pendant notre "mise en quarantaine", il fallait bien qu'on en rit, alors on a tourné des mini-scénettes d'autodérision ! Je ne vous en livre qu'une partie...
Le manque de Wi-Fi rend fou !
mardi 6 septembre 2016
Retour à la communication !!!
Jeudi …
Petit texte au cœur d’un événement pour le moins troublant
qu’il n’est pas possible de publier pour le moment. En effet, nous voilà un peu
coupés du monde, dans l’impossibilité de rassurer nos proches : plus
d’internet, réseaux sociaux coupés, téléphone hors service… Si toutefois
l’envie nous prenait de nous joindre à la manifestation, on n’a même pas
l’heure et l’endroit du rendez-vous ! Trêve de plaisanterie, nous suivons
les informations télévisées au même titre que nos compatriotes français et
découvrons les images de guérillas urbaines à Libreville, avec stupéfaction.
Nous ne sortons pas de chez nous, retranchés derrière nos murs. Dans notre
quartier, le calme est de mise. Quelques rires de gardiens réunis dans la rue,
des cris d’enfants qui jouent au ballon envers et contre le monde qu’il tourne
ou pas. Chaleur, soleil et petit vent frais, créateur d’ambiance, bruissement
des feuilles…et le va et vient de ces hélicoptères de l’armée qui nous laisse
penser qu’au loin, peut-être encore de l’agitation…
Nuit agitée là-bas, dans ce là-bas où nous ne nous risquons
pas pour le moment. Nuit qui respire la colère
des hommes, en quête de justice. Entre
deux vagues de silence, quelques échanges de tirs … Ce n’est pas très loin
cette fois… On guette les bruits, on se rendort, bercés par le ventilateur…
Le cercle amical n’est pas créé mais la solidarité est bien
présente. Des appels sur portable qui passent. Les amis du Havre travaillant à
Moanda…Tous les jours un coup de fil pour savoir si ça va. Les amis des amis, qu’on n’a jamais vus, savoir si on a
besoin de quelque chose… Au milieu de tout cela, du réconfort. Chouette, on
n’est pas tout seuls !
On a fait les courses pour 10 jours. Oups, on en est à
8 ! On vient d’arriver …Les placards se vident ! Il faut ruser !
Pour le moment, les loulous ne manquent de rien… La suite…pâtes au thon, puis
pâtes bolognaise, puis pâtes carbo. Possibilité de pâtes à la sauce tomate et
même de pâtes au beurre ! C’est l’Amérique ! De toute façon, si on
voulait braver les barrages et faire des courses (euh…ça ne m’a pas traversé
l’esprit !), les magasins ont été pillés et sont fermés pour la
plupart ! Pour l’instit’ que je suis, les exercices de confinement de 1h30
ne me stresseront plus !!
Nous attendons que l’apaisement trouve sa place dans ce
petit chaos politico-social…patience…
Mag
Samedi …
Deux nuits calmes… La démocratie se mure dans le silence. La
vie reprend progressivement ses droits. Je suis sortie hier pour la première
fois. Jean-Luc, le proviseur et sa femme Marie-Christine sont venus me chercher
pour une « course-party ». Le baroudeur Jean-Luc qui connaît
Libreville comme sa poche, a trouvé une épicerie ouverte à force de sillonner
les rues. Nous voilà partis ! Spectacle de désolation dans les rues où
nous zigzaguons entre les restes de barrages improvisés, brûlés. Là du métal,
ici des pierres… Le quartier général de l’opposant a été bombardé par
hélicoptère en représailles à l’incendie de l’Assemblée Nationale. En face, un
grand magasin, pillé et brûlé. Impressionnant… Quelques incendies continuent de
se consumer, signe que les événements sont encore frais… Des barrages policiers
jalonnent les rues. Jean-Luc nous emmène dans un dédale de rues pour parvenir à
l’épicerie tant convoitée ! Les rayons sont tristement vides mais on
trouve de quoi tenir. Curieuse balade,
d’autant que c’est la première fois que je vois les petites rues de LBV. On
s’arrête dès qu’on voit un marchand de fruits et légumes, on s’arrête
encore…celui-là vend des papayes ! La boulangerie accuse 30 mètres de
queue … Aujourd’hui, quelques grandes chaînes ont ré-ouvert leurs portes. Le
feu s’est embrasé aussi vite qu’il s’est éteint emportant avec lui tout de même
5 personnes, au nom de la démocratie…
Lundi 5 septembre.
Nous voilà de retour ! Les connexions Internet ont été
rétablies ce matin et nous avons pu rassurer certains de nos proches par voie
de mails. Ce n’est pas le cas des réseaux sociaux, au grand damne de notre fils
aîné Noé, qui rêve de connexion Wi-Fi la nuit ! Ici, les esprits se
calment et la vie reprend son cours. Les magasins ré-ouvrent leurs portes
progressivement, la population se ré-approvisionne et la circulation se
densifie … Voilà deux jours que nous avons commencé à remettre le nez dehors.
Tel un chat, nous augmentons progressivement et le plus prudemment du monde,
notre périmètre d’exploration ! Oh pour le moment, rien d’extraordinaire
mais tout est tellement découverte ici, que cela mérite qu’on prenne le temps pour
avancer. Nous déambulons dans les petites rues de LBV en voiture afin de nous
créer quelques repères visuels. En effet, ici, tous les quartiers se
ressemblent et l’on passe de l’un à l’autre sans réelle conscience de le faire.
Ainsi, nous sommes surtout allés à la mer ces deux derniers
jours où nous nous sommes promenés le long du littoral et avons pris le temps
de déguster une boisson dans un bar de bord de mer. Quel bonheur que celui de
respirer le grand air ! Cela devenait vital !
Petite ovation pour nos enfants qui, l'espoir meurtri chaque jour au lever, de constater le silence Wi-fi, condamnés aux 4 murs de la maison, ont fait preuve, tout le long de patience et de bonne humeur. Ceci n'est pas un moindre élément au fait de traverser cette "mini-épreuve" dans la plus "positive attitude" possible ! Lecture, parties de cartes en famille, en solitaire, un coup de X-Box, un bon film, quelques éclats de rire devant la situation (on a écrit des chansons pour Ali, le Président, où on lui demande de rétablir la Wi-fi ! Gabin à la guitare, le reste de la famille en chanson ! Mémorable ! )
Bref, notre quartier Charbonnages a été très touché par les événements, le quartier général du
principal opposant étant à quelques centaines de mètres de chez nous. Cependant, il a regagné en agitation positive et en
sérénité. Une myriade de petites bicoques commerciales appelées "maquis" habillent le paysage urbain. Pour l’heure,
tout va donc très bien pour nous. Nous apprenons, cependant, ce matin, de la bouche
de notre ménagère Aïcha que d’autres quartiers, plus populaires, ont sombré
dans une profonde violence. Les habitants ont été pillés par leurs propres
voisins, raquétés sous la menace d’incendie de leur maison, etc… Un commerçant malien, voulant défendre son
magasin, a été tué. 8 morts… Aïcha, togolaise, semble profondément
bouleversée. Elle dit n’avoir jamais connu de telles violences à Libreville. Ses
parents souhaitent quitter le pays. Ici, pas question de politique…la misère a
déclenché des réactions d’une ampleur sans précédent.
Eh oui, belle vérité universelle…la vue n’est jamais la même
pour chaque fenêtre, selon la classe sociale occupée …On vous embrasse tous. Soyez rassurés pour nous. Merci pour tous les messages découverts ce matin qui nous ont fait du bien... Quelques photos de ces jours-ci...
Mag
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