vendredi 21 octobre 2016

Harcèlement...

Petite envie de râler, parfois très forte exaspération et là aussi, pas le choix, faut s'adapter !
Présence oppressante des policiers, des militaires ici à Libreville. Il y a des barrages partout et les hommes en uniforme sont présents à chaque coin de rue. On en croise par dizaines, par centaines lorsqu'on s'en va au boulot le matin...
Nous sommes perpétuellement arrêtés, plusieurs fois par jour parfois. Ils scrutent nos papiers, nos assurances, la date de validité de notre contrôle technique, de notre extincteur de voiture, la carte de séjour ...TOUT y passe. But du jeu : trouver une infraction (qu'on trouve forcément car il serait un exploit d'être en règle ici un mois après notre arrivée étant donné le temps que prend chaque démarche...) et se mettre en poche une petite amende au passage.
Nous coupons le moteur, sous une chaleur étouffante, et là, on ne sait pas combien de temps cela peut durer...5 minutes, 10 minutes, 20 minutes, ....une heure (pas fait encore !). On en sourit parfois mais il y a des jours où on pourrait laisser les nerfs lâcher !......Aaaaaah ! Surtout pas !!!! C'est là qu'on y reste une heure. Et encore une fois, on apprend beaucoup...on bout de l'intérieur... et pourtant, on arbore un sourire magnifique et une bonne humeur communicative ! "Bonjooooour monsieur !!!" (je n'exagère pas la prolongation du bonjoooour !). S'en suit une discussion sur la chaleur, lancée par l'agent, etc.... (Traduction : "J'ai chaud. J'ai soif. T'as pas un billet de 1000 ? Et je te laisse tranquille."). Il faut rire et faire rire. Il faut se plaindre et plaindre. Il faut jouer la cruche qui ne comprend pas ! (Je sais faire)... Il faut garder son calme !!!!!!
Cela donne lieu à de bons moments parfois. Si on est sympas et qu'on tombe sur des gens sympas, nous voilà à taper la causette, à échanger deux trois broutilles qui se terminent toujours par un tonitruant : "Bonne journée monsieur l'agent ! Bon courage à vous !"
Néanmoins, cela reste un aspect très désagréable de la ville actuellement où on aimerait plutôt que la vue d'un policier soit synonyme de protection ...  Mag



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