Pour cette deuxième semaine de vacances, nous avons décidé de nous rendre à Lambaréné, village situé à 250 kms de Libreville, à l'intérieur des terres, sur les rives du fleuve Ogoué.
Nous partons avec un couple de copains et leurs parents, venus ici pour les fêtes.
La route est bonne. Il faut compter 4 heures de voiture...un peu plus pour l'aller car c'était sans compter bien sûr l'arrestation de la voiture de Frédéric et Delphine par une policière zélée ! " Sur votre permis, il est écrit "Durée de validité permanente. Il n'y a pas de date. Vous êtes en infraction ! " (véridique !). 20 minutes d'arrêt !
"De quelque côté qu'un homme se tourne, il en trouvera un autre qui a besoin de lui".
Lambaréné a été un moment très intense, chargé d'émotions. Jude a qualifié cette excursion d'"humanisante"...C'est ça...
Nous avons logé à la fondation de l'hôpital du Docteur Schweitzer. Voilà quelques jours que nous nous intéressions de plus près au"bonhomme" avec les enfants. Se fondre dans son univers et s'imprégner des lieux de son action a été une expérience assez indescriptible. Schweitzer, médecin de la brousse, pasteur, philosophe, organiste, amoureux de Bach. Schweitzer, dont l'éthique était "le respect de la vie" a mis la sienne au service des autres et des hommes ("Celui à qui la souffrance est épargnée doit se sentir appelé à soulager celles des autres" ).
Schweitzer étant vénéré sur Lambaréné, la fondation maintient avec force, les lieux et l'esprit Schweitzer. Les bâtiments de l'époque vivent. Un petit musée et une guide nous expliquent...la lèpre...le combat d'un homme...sa foi...la déportation (car il était alsacien et donc...allemand) ...le retour... la persévérance...l'action...
Yaya, piroguier de Lambaréné nous a emmené pendant quelques heures sur sa pirogue. Ce natif du village nous a fait partager son amour des paysages et de la faune environnante. Nous avons vogué sur le fleuve Ogoué, déserté, où règnent le silence et la sérénité. Balade, entourés d'une végétation dense et impénétrable. Petit moment magique lorsque Yaya nous entraîne à l'intérieur de la mangrove. Il coupe le moteur de l'embarcation et nous laisse nous imprégner de la majesté des lieux. Petit espace fermé...le silence...la chaleur...ne pas tomber en panne ici...
Une feuille bouge...nous guettons...nous ne verrons rien... Ce sera, ironiquement, le "site de la feuille qui bouge".
Puis, tour à tour, nous verrons, l'île de la chauve-souris, l'île aux oiseaux, le pont des chauve-souris, le lac Zilé et son île flottante...
Yaya nous confie connaître la mangrove par coeur et y naviguer la nuit, toute torche éteinte...
Nous le remercions chaleureusement pour ce moment de partage... On se fixe rendez-vous pour le mois de juin prochain, à la saison sèche, pour aller visiter une mission et voir les hippopotames cette fois...
Séjour marqué aussi par deux soirées conviviales. Nous savions que ce moment serait fort sympathique avec Delphine et Frédéric mais avons eu la surprise et le plaisir de découvrir les parents de Fred... un régal...
En parlant de régal, nous avons goûté au crocodile ! C'est délicieux ! Nos enfants font tomber toutes les barrières ! C'est chouette...
Cette visite chez le grand docteur, comme on l'appelle ici, est un véritable passage, une étape dans notre propre cheminement intérieur...dont nous (enfants et parents) sommes ressortis à la fois petits et grandis...
Petits car on n'est pas grand chose devant un tel personnage...grandis car les traces que nous avons suivies pendant ces deux jours nous ont poussé à humilité, à réflexion ; nous ont insufflé de l'espoir...dans les hommes, dans la civilisation...
Les valeurs de solidarité, de fraternité, nous ont caressé quelques heures...et c'était bon...
Partageons alors avec vous ce petit souffle en citant à nouveau Schweitzer :
"Le bonheur est la seule chose qui se double si on le partage"...
Magali
Sur les traces...en photos
Parfois notre propre
lumière s’éteint et est ravivée par l'étincelle d’une autre personne.
Chacun d'entre nous a une raison d'avoir une pensée profonde de
reconnaissance envers ceux qui ont allumé la flamme en nous.
Lire la suite: https://www.brainyquote.com/fr/auteurs/albert-schweitzer
Parfois notre propre
lumière s’éteint et est ravivée par l'étincelle d’une autre personne.
Chacun d'entre nous a une raison d'avoir une pensée profonde de
reconnaissance envers ceux qui ont allumé la flamme en nous.
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